Vivre

18 Juil

Le terrorisme voyage en liberté dans notre monde en  convulsions . Le drame de Nice survenu un 14 juillet, n’est hélas qu’une des nombreuses escales qui jalonnent  son parcours sans frontières.  Depuis le 11 septembre les opinions publiques  occidentales savent douloureusement que les bombes les expéditions meurtrières et les assassinats s’invitent désormais dans leur quotidien. Il n’existe pas de repaires efficaces  à l’ abri desquels  nous pourrions nous protéger de ce fléau.  il subsistera toujours  des failles dans nos systèmes de protection où s’engouffreront les assassins de tous ordres. Cette vulnérabilité  rend la lutte  complexe, car nous ne sommes pas en guerre au sens de conflit frontal ouvert, contre  un ennemi  clairement défini et localisé. Nous sommes  davantage entraînés dans un engrenage multiforme qui nous laisse pantois à chaque attentat, car l’horreur refusée par notre humanité, est sacralisée par ceux qui  fauchent des vies  innocentes par fanatisme. La riposte si ferme soit-elle ne signifie pas pour autant renoncement à l’essence de nos sociétés construites sur le droit et des principes intangibles. Face à la vague  terroriste quelle que soit son origine ses motivations politiques religieuses ou autres, on peut restreindre certaines libertés, augmenter les moyens d’action, mais  prenons garde de ne pas mettre la démocratie et les droits de l’homme entre parenthèse de manière durable. Évitons fermement  la récupération politique opportuniste comme ce fut pitoyablement le cas après le drame niçois. Veillons plutôt  à resserer ces liens qui nous soudent au-delà de nos différences, car répondre à la haine uniquement par la surenchère verbale donnerait le sourire aux pourfendeurs de tolérance que nous combattons. En dépit du sang c’est la vie qui doit gagner et continuer. Même si les corps massacrés, les regards hagards, les blessures physiques et psychologiques des victimes de Nice du Bataclan et d’ailleurs, resteront à jamais insoutenables.

2 Réponses to “Vivre”

  1. Eric juillet 18, 2016 à 2:41 #

    La véritable question est: que recherchent les terroristes? Tant que les hommes politiques ne chercheront pas à apporter une réponse adaptée à cette question, nous serons toujours exposés à la terreur.

  2. Cri de la Vallée juillet 19, 2016 à 2:31 #

    De la Haine jaillit la haine et inversement. Le moment que nous vivons n’est qu’un résultat. Celui de maltraitances de peuples qui deviennent fous. De cette folie explosive précédée d’une froide rage.
    Les pantalonades mercantiles des hommes politiques attisent la colère du pan de la population atteinte par les attentats. Les ingrédients d’un cercle vicieux où les électeurs déserteront dfe plus en plus les urnes face à l’indignité médoicre et égotique des représentants de partis républicains ou se tourneront vers les représentants d’un intolérance droitière qui se raconte comme protectrice et ne fera que rajouter du mal au mal.
    Je suis d’accord avec Eric pour partie, et oui il faut se garder à tout prix de l’intoxication haineuses. mais quand on a face à soi, tant de douleurs que de mauvais cabotins prétendent panser, ça ne devient plus tenable.
    D’autre part, concernant les engagements de la France dans la lutte armée, je ne peux que penser aux civils, au citoyens déjà bousculés par DAESH et qui voient pleuvoir la mitraille.
    Alors je me demande … Si ici certains ont si mal à leur citoyenneté qu’ils croient aux discours de Madame fille, pourquoi là bas, d’autres qui ont mal de leur société féodale et des blessures par les armes ne croiraient ils pas les discours de fanatiques omniprésents ?

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